…Vague à l’âme

Les bons mots, la bonne intention bien décrite avec les émotions précises ! ils ne viennent jamais à la demande et impossible de les forcer quand le besoin de remuer sa plume se présente.

Aujourd’hui je ressens le besoin d’écrire mais trouver les mots m’est comme l’eau à boire. Moi qui suis d’habitude si à l’aise avec. Peut-être parce que que tout a été dit.

Je pensais à moi, à ma vie. Il y a de ces moments où on a l’impression que tout va de travers. L’avenir nous tourmente, le passé nous retient et le présent nous échappe.

Nos émotions en devises Dollars; impossible d’en avoir une stabilité…

A 45 ans divorcée après un mariage toxique qui m’a fait frôler la dépression. cette période a provoqué un tournant majeur dans ma vie. J’ai senti mon monde s’écrouler tout d’un coup tel un château de sable. Mes rêves, mes attentes, l’idée que je me faisais de l’avenir, mes espoirs se sont tous volatilisés, un choc affectif m’ayant littéralement brisé le coeur…

Mais comme on dit, l’on ignore notre force intérieure jusqu’au jour où être fort apparaît comme la seule option.J’ai donné du temps au temps; je me suis battue contre vents et marrées afin de pouvoir m’en remettre; aujourd’hui j’ose dire que je suis guérie des démons de cette épisode de ma vie. J’accepte mon statut de femme divorcée, blessée de guerre ou femme maudite pour certains. Faudrait rappeler comment cette société aussi folle que déplumée etiquette une divorcée. Limite elle la considère comme un échec.

Du moins, j’essaie de croire que je m’en suis remise…

Me voilà à un stade où le bonheur m’effraie. Un sentiment de peur m’anime à chaque fois que quelque chose de positive m’arrive. Pourtant je sais que je suis une belle personne qui mérite toutes bonnes choses pouvant exister sur cette terre ! Mais c’est plus fort que moi. Que je le dise ou le taise, ma confiance en moi a exponentiellement régressé ! Jamais je n’ai été comme ça. Comme quoi parfois l’on traverse des situations qui nous changent au point de ne plus pouvoir redevenir la personne que nous étions autrefois.

Je prends la poudre d’escampette lorsque je remarque une envie pour autrui de faire connaissance. Je prends mes jambes au cou dès l’instant où le sexe opposé me montre de l’intérêt. Comme un réflexe ! Mécanisme d’auto-défense diraient certains.

Pourtant ce n’est pas l’envie de plonger tête première qui manque. La passion des premiers instants, la phase découverte, la complicité naissante, les premiers rires, les partages quotidiens, les habitudes…

La dernière fois que j’ai tenté de voir la vie à travers des lunettes tintées en rose, j’ai fini par m’effondrer dans mon lit laissant libre cours à la tristesse et la mélancolie, voir mon monde à bout de course pleurant toutes les larmes de mon corps en apitoyant sur mon sort: Seule dans l’opacité.

J’en conclus que les choses doivent se passer ainsi; j’ai longtemps ramé avec la vie qui n’a jamais su se montrer tel un fleuve tranquille avec moi; alors autant en rester spectatrice (…)

2 commentaires sur “…Vague à l’âme

  1. Peut-on rester spectateur de sa propre vie? Qui la vivra alors ? Qui la verra fleurir les germes enfouis et presqu’oubliées ?
    Je me suis finalement dit qu’il ne fallait plus laisser le temps prendre la montre. Je le tire vers ma volonté. Compagnonage ou batailles riches en sacrifices ? Je te poserai bien la question.

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    1. Je dirais non la sagesse recommanderait d’en être acteur sachant qu’on en a qu’une d’ailleurs… Mais des fois faut admettre que les situations ne donnent pas le choix ! C’est comme s’ils se faisaient par eux même, les choix.

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